19.5.09

A table !

C’est super de se cultiver… Théâtre, expos, bibliothèques, ballets, conférences, mémoires… Ça te rappelle tous les jours que tu n’es qu’une merde ! Une petite fiente de rien du tout, qui n’y connaît rien en tout ! T’es un bébé grain de sable que le vent de la culture mondiale et du savoir universel emporte et dissémine. Tu ne maîtrises pas le millième des connaissances de la discipline dans laquelle on s’efforce de t’éduquer depuis 5 ans déjà. Aucune connaissance en Urba, en HQE, aucune maîtrise de la 3D…rien, juste la brise légère d’un no man’s land cérébral et physique !

Alors d’habitude, tu t’abats, tu t’apitoies, tu te renfrognes en te disant que c’est trop pour toi ! Mais là aujourd’hui, tu as la Rage ! Cette force surprenante, cette violence insoupçonnée qui brûle tes veines et chauffe la tête ! Tu vas goûter aux joies du Monde et de son parcours, tu vas croquer dans les plus belles histoires d’Amour, tu vas bouffer tous ces requins qui se perdent dans la futilité, tu vas vomir ta vision, ta connaissance, ta Vérité.

13.5.09

Le grandiose désastre français !

Pourquoi la France ne guide plus le monde ? Réponse de Cioran. En 1941.

Ce portrait inédit de la France fut écrit en 1941, au cœur des années sombres, par Emile Cioran, génial philosophe roumain qui adopta la langue française par la suite pour rédiger ses nombreux ouvrages. Ce court livre, édité par L'Herne, se lit aujourd'hui avec émotion, tant les accents de luci­dité et de pessimisme auxquels cet auteur nous a habitués font réfléchir sur les ressorts profonds d'un pays à la fois jouisseur et désespéré. Cet amoureux de la France, né en 1911 en Roumanie, mort à Paris en 1995, au passé sulfureux, dissèque à sa façon les grandeurs et petitesses d'une nation qui le fascine. Une réflexion plus vraie que jamais ?


« Je ne crois pas que je tiendrais aux Français s'ils ne s'étaient pas tant ennuyés au cours de leur histoire. Mais leur ennui est dépourvu d'infini. C'est l'ennui de la clarté. C'est la fatigue des choses comprises.
Tandis que, pour les Allemands, les banalités sont considérées comme l'honorable substance de la conversation, les Français préfèrent un mensonge bien dit à une vérité mal formulée.
Tout un peuple malade du cafard. Voici le mot le plus fréquent, aussi bien dans le beau monde que dans la basse société. Le cafard est l'ennui psycholo­gique ou viscéral ; c'est l'instant envahi par un vide subit, sans raison - alors que l'ennui est la prolon­gation dans le spirituel d'un vide immanent de l'être. En comparaison, Langeweile (l'ennui) est seulement une absence d'occupation.
Le siècle le plus français est le XVIII. C'est le sa­lon devenu univers, c'est le siècle de l'intelligence en dentelles, de la finesse pure, de l'artificiel agréable et beau. C'est aussi le siècle qui s'est le plus ennuyé, qui a eu trop de temps, qui n'a travaillé que pour pas­ser le temps.
Comme je me serais rafraîchi à l'ombre de la sa­gesse ironique de Mme du Deffand, peut-être la per­sonne la plus clairvoyante de ce siècle ! "Je ne trouve en moi que le néant et il est aussi mauvais de trouver le néant en soi qu'il serait heureux d'être resté dans le néant." En comparaison, Voltaire, son ami, qui disait : "Je suis né tué", est un bouffon savant et la­borieux. Le néant dans un salon, quelle définition du prestige !
Chateaubriand - ce Français britannique comme tout Breton - fait l'effet d'une trompe ronflante à côté des effusions en sourdine de l'implacable Dame. La France a eu le privilège des femmes intelligentes, qui ont introduit la coquetterie dans l'esprit et le charme superficiel et délicieux dans les abstractions.
Un trait d'esprit vaut une révélation. L'une est profonde mais ne peut s'exprimer, l'autre est super­ficiel mais exprime tout. N'est-il pas plus intéressant de s'accomplir en surface que de se désarmer par la profondeur ? Où y a-t-il plus de culture : dans un soupir mystique ou dans une "blague" ? Dans cette dernière, bien sûr, quoiqu'une réponse alternative soit la seule qui aille.
Qu’a-t-elle aimé, la France ? Les styles, les plaisirs de l'intelligence, les salons, la raison, les petites per­fections. L'expression précède la Nature. Il s'agit d'une culture de la forme qui recouvre les forces élémentaires et, sur tout jaillissement passionnel, étale le vernis bien pensé du raffinement.
La vie - quand elle n'est pas souffrance - est jeu.
Nous devons être reconnaissants à la France de l’avoir cultivé avec maestria et inspiration. C'est d'elle que j'ai appris à ne me prendre au sérieux que dans l'obscurité et, en public, à me moquer de tout. Son école est celle d'une insouciance sautillante et parfumée. La bêtise voit partout des objectifs ; l'in­telligence, des prétextes. Son grand art est dans la distinction et la grâce de la superficialité. Mettre du talent dans les choses de rien- c'est-à-dire dans l'exis­tence et dans les enseignements du monde - est une initiation aux doutes français. La conclusion du XVIIIe siècle non encore souillé par l'idée de progrès : l'univers est une farce de l'esprit. [...]
La divinité de la France : le Goût. Le bon goût. Selon lequel le monde - pour exister - doit plaire ; être bien fait ; se consolider esthétiquement ; avoir des limites ; être un enchantement du saisissable ; un doux fleurissement de la finitude.
Un peuple de bon goût ne peut pas aimer le sublime, qui n'est que la préférence du mauvais goût porté au monumental. La France considère tout ce qui dépasse la forme comme une pathologie du goût. Son intelligence n’admet pas non plus le tragique, dont l'essence se refuse à être explicite, tout comme le sublime. Ce n'est pas pour rien que l'Allemagne - das Land dm Geschmacklosigkeit (le pays du mauvais goût) - les a cultivés tous les deux : catégories des limites de la culture et de l'âme. [...]
Le péché et le mérite de la France sont dans sa sociabilité. Les gens ne semblent faits que pour se retrouver et parler. Le besoin de conversation pro­vient du caractère a-cosmique de cette culture. Ni le monologue ni la méditation ne la définissent. Les Français sont nés pour parler et se sont formés pour discuter. Laissés seuls, ils bâillent. Mais quand bâillent-ils en société ? Tel est le drame du XVIIIe siècle.
C'est une culture a-cosmique, non sans terre mais au-dessus d'elle. Ses valeurs ont des racines, mais el­les s'articulent d'elles-mêmes, leur point de départ, leur origine ne comptent pas. Seule la culture grec­que a déjà illustré ce phénomène de détachement de la nature - non pas en s'en éloignant, mais en parvenant à un arrondi harmonieux de l'esprit. Les cultures a-cosmiques sont des cultures abstraites. Privées de contact avec les origines, elles le sont aussi avec l'esprit métaphysique et le questionnement sous-jacent de la vie.
L'intelligence, la philosophie, l'art français appar­tiennent au monde du Compréhensible. Et lorsqu'ils le pressentent, ils ne l'expriment pas, contrairement à la poésie anglaise et à la musique allemande. La France ? Le refus du Mystère.
Elle ressemble davantage à la Grèce antique. Mais, alors que les Grecs alliaient le jeu de l'intelligence au souffle métaphysique, les Français ne sont pas allés aussi loin, ils n'ont pas été capables - eux qui aiment le paradoxe dans la conversation - d'en vivre un en tant que situation.
Deux peuples : les plus intelligents sous le so­leil.
L'affirmation de Valéry selon laquelle l'homme est un animal né pour la conversation est évidente en France, et incompréhensible ailleurs. Les défini­tions ont des limites géographiques plus strictes que les coutumes. [...]
Un peuple sans mythes est en voie de dépeuple­ment. Le désert des campagnes françaises est le signe accablant de l'absence de mythologie quotidienne. Une nation ne peut vivre sans idole, et l'individu est incapable d'agir sans l'obsession des fétiches.
Tant que la France parvenait à transformer les concepts en mythes, sa substance vive n'était pas com­promise. La force de donner un contenu sentimen­tal aux idées, de projeter dans l'âme la logique et de déverser la vitalité dans des fictions - tel est le sens de cette transformation, ainsi que le secret d'une culture florissante. Engendrer des mythes et y adhérer, lutter, souffrir et mourir pour eux, voilà qui révèle la fécondité d'un peuple. Les "idées" de la France ont été des idées vitales, pour la validité desquelles on s'est battu corps et âme. Si elle conserve un rôle dé­cisif dans l'histoire spirituelle de l'Europe, c'est parce qu'elle a animé plusieurs idées, qu'elle les a tirées du néant abstrait de la pure neutralité. Croire signi­fie animer.
Mais les Français ne peuvent plus ni croire ni animer. Et ils ne veulent plus croire, de peur d'être ridicules. La décadence est le contraire de l'époque de grandeur : c'est la retransformation des mythes en concepts.
Un peuple entier devant des catégories vides - et qui, des mains, esquisse une vague aspiration, diri­gée vers son vide spirituel. Il lui reste l'intelligence,
Non greffée sur le cœur. Donc stérile. Quant à l’ironie, dépourvue du soutien de l’orgueil, elle n’a plus de sens qu’en tant qu’auto-ironie.
Dans sa forme extrême, ce processus est caractéristique des intellectuels. Rien, cependant, n’est plus faux que de croire qu’eux seuls ont été atteints. Tout le peuple l’est, à des degrés variés. La crise est structurelle et mortelle. (…)
Aux périodes où une nation est à un point culminant apparaissent automatiquement des hommes qui n’ont cesse de proposer des directives, des espoirs, des réformes. Leur insistance et la passion avec laquelle ils sont suivis par la foule témoignent de la force vitale de cette nation. Le besoin de régénération par la vérité et par l’erreur est propre aux périodes florissantes. Un écervelé comme Rousseau représente un comble d’effervescence. Qui se soucie encore de ses opinions ?
Pourtant, leur tumulte nous intéresse encore en raison de leur écho et de sa signification. Une apparition de cette ampleur est aujourd’hui inconcevable. Le peuple n’attend rien. Alors, qui lui proposerait quelque chose, et quoi ? les peuples ne vivent réellement que dans la mesure où ils sont gavés d’idéaux, dans la mesure où ils ne peuvent plus respirer sous trop de croyances. La décadence est la vacance des idéaux, le moment où s’installe le dégoût de tout ; c’est une intolérance à l’avenir – et, en tant que tel, un sentiment déficitaire du temps, avec son inévitable conséquence : le manque de héros. (…)
Les Français se sont usés par excès d’être. Ils ne s’aiment plus, parce qu’ils sentent trop qu’ils ont été. Le patriotisme émane de l’excédent vital des réflexes ; l’amour du pays est ce qu’il y a de moins spirituel, c’est l’expression sentimentale d’une solidarité animale. Rien ne blesse plus l’intelligence que le patriotisme. L’esprit, en se raffinant, étouffe les ancêtres dans le sang et efface de la mémoire l’appel de la parcelle de terre baptisée, par illusion fanatique, patrie.
Comment la raison, retournée à sa vocation essentielle – l’universel et le vide - , pourrait-elle encore pousser l’individu dégoûté d’être citoyen vers l’abêtissement des palabres de la Cité ? La perte de ses instincts a scellé pour la France un grandiose désastre inscrit dans le destin de l’esprit.
Si au soir de la civilisation gréco-romaine, le stoïcisme répandit l’idée de « citoyen du monde » parce que aucun idéal « local » ne contentait l’individu rassasié d’une géographie immédiate et sentimentale, de même, notre époque – ouverte, en raison de la décadence de la plus réussie des cultures – aspirera à la Cité universelle, dans laquelle l’homme, dépourvu d’un contenu direct, en cherchera un lointain, celui de tous les hommes, insaisissable et vaste.
Lorsque se défont les liens qui unissaient les congénères dans la bêtise reposante de leur communauté, ils étendent leurs antennes les uns vers les autres, comme autant de nostalgies vers autant de vides. L'homme moderne ne trouve que dans l'Em­pire un abri correspondant à son besoin d'espace. C'est comme un appel à une solidarité extérieure dont l'étendue l'opprimerait et le libérerait en même temps. De quoi une patrie le nourrirait-elle ? Quand il porte tant de doutes, n'importe quel coin du monde devient un havre. [...]
L'arrachement aux valeurs et le nihilisme instinc­tif contraignent l'individu au culte de la sensation. Quand on ne croit à rien, les sens deviennent reli­gion. Et l'estomac finalité. Le phénomène de la dé­cadence est inséparable de la gastronomie. Un certain Romain, Gabius Apicius, qui parcourait les côtes de l'Afrique à la recherche des plus belles langoustes et qui, ne les trouvant nulle part à son goût, ne parve­nait à s'établir en aucun endroit, est le symbole des folies culinaires qui s'instaurent en l'absence de croyances. Depuis que la France a renié sa vocation, la manducation s'est élevée au rang de rituel. Ce qui est révélateur, ce n'est pas le fait de manger, mais de méditer, de spéculer, de s'entretenir pendant des heures à ce sujet. La conscience de cette nécessité, le remplacement du besoin par la culture - comme en amour - est un signe d'affaiblissement de l'ins­tinct et de l'attachement aux valeurs. Tout le monde a pu faire cette expérience : quand on traverse une crise de doute dans la vie, quand tout nous dégoûte, le déjeuner devient une fête. Les aliments rempla­cent les idées. Les Français savent depuis plus d'un
siècle qu'ils mangent. Du dernier paysan à l'intel­lectuel le plus raffiné, l'heure du repas est la liturgie quotidienne du vide spirituel. La transformation d'un besoin immédiat en phénomène de civilisation est un pas dangereux et un grave symptôme. Le ven­tre a été le tombeau de l'Empire romain, il sera iné­luctablement celui de l'Intelligence française. [...]
Un pays tout entier qui ne croit plus à rien, quel spectacle exaltant et dégradant ! Les entendre, du dernier des citoyens au plus lucide, dire avec le dé­tachement de l'évidence : "La France n'existe plus", "Nous sommes finis", "Nous n'avons plus d'avenir", "Nous sommes un pays en décadence", quelle leçon revigorante, quand vous n'êtes plus amateur de leur­res ! Je me suis souvent vautré avec volupté dans l'essence d'amertume de la France, je me suis délecté de son manque d'espoir, j'ai laissé rouler mes frissons désabusés sur ses versants: Si elle a été, des siècles durant, le cœur spirituel de l'Europe, l'acceptation naturelle du renvoi à la périphérie l'enjolive main­tenant d'une vague séduction négative. Pour qui recherche les déclivités, elle est l'espace consolateur, la source trouble où s'abreuve la fièvre inextingui­ble. Avec quelle impatience ai-je attendu ce dénoue­ment, si fécond pour l'inspiration mélancolique ! L'alexandrinisme est la débauche érudite comme système, la respiration théorique au crépuscule, un gémissement de concepts - et le moment unique où l'âme peut accorder ses ombres au déroulement ob­jectif de la culture... »

28.4.09

flowing friends

Toi qui foules les plages de la mer du milieu,
toi qui croques dans la grosse pomme à pleine dent,
toi qui virevoltes ou te terres aux portes de Paris,
tu me manques.

Ma vie à moins de sens sans toi...

22.4.09

Trockadero



Merci à mon sujet de mon mémoire qui nous a permis la sortie culturelle de la semaine, bon disons du mois et la plus grosse tranche de rire de l’année ; bon, disons du mois !

Il s’agissait du Ballet Trockadero de Monte Carlo représenté hier au théâtre du Châtelet. Sa particularité, c’est que toutes ses ballerines sont de sexe masculin et ce depuis 1974. Mais leur rigueur, leur grâce et leur légèreté sont trompeuses. La représentation était digne de celle des ballets les plus fameux. Sur pointes, entrechats, pirouettes et autres prouesses emballées dans des costumes somptueux nous fascinent pendant plus de deux heures. Mais leur performance ne s’arrête pas là. Je dirais même qu’elle commence avec l’humour. Sans jamais remettre en question la technicité et la beauté du spectacle, les danseurs ponctuent et agrémentent à leur sauce les grands classiques de la danse par des gags, des mimiques et des roulages de mécaniques qui s’échappent du spectacle « autorisé ». On assiste alors à une vraie parodie du Lac des Cygnes avec notamment une Mort du Cygne mémorable. Une Paquita revue et corrigée, un échantillon de danse contemporaine telle qu’on peut la voir sur la 5 à deux heures du matin, un Pas de Quatre clairement maîtrisé… Dans un humour bon enfant, ces grands gaillards dont les poils sortent du tutu, gesticulent en harmonie sous les rires du public. Je vous conseille à tous ce grand moment de divertissement où ne serait-ce qu’un battement de (faux) cil vous fait délirer.

Tous comme nous, les mains vous brûleront lors du salut final : toutes ces armoires à glace n'en loupent pas une et oublient leur fatigue pour repartir synchronisés sur un air irlandais dans une mini parodie des claquettes de River Dance.




21.4.09

...boa



























20.4.09

faubourg

A l'heure où je vous 'parle', une équipe composée d'une cinquantaine de CRS se lance rue du faubourg saint Denis, sous mes fenêtres pour contrôler des Sri Lankais en furie.

Je rentrais tranquillement de la bpi, où rat de bibliothèque je suis. Souris de bibliothèque devrais-je dire parce que je suis plutôt discret dans ce genre de lieux et mes recherches sont relativement vaines. Je marche au soleil de ce quartier paisible et j'entre dans la capsule numéro 4 de connexion spacio-temporel instantanée, pour ressortir dans une rue d'un monde à part. Une épaisse fumée noire sort des boutiques et des poubelles. Celles-ci jonchent le sol au milieu de ma rue. Les voitures slaloment entre les débris de verre et les cartons brûles. Si j'ai bien compris cette ambiance digne des meilleurs décors hollywoodiens serait due à un 'coup de gueule' contre la situation au Sri Lanka. Plusieurs milliers de morts lors de cette fin de guérilla séparatiste qui a lieu depuis 37 ans. Les Tigres retiendraient dans un espace de moins de 15 km2 entre 70 000 et 100 000 habitants tamouls comme bouclier humain, avant et au lieu de se rendre. Une affaire que je maîtrise peu, qui mériterait de plus amples explications et de plus précises descriptions...

Un reportage photo au vif du sujet, au coeur de l'action:









16.4.09

bounce

Au milieu du grand ciel bleu lisbonnais a surgi un nuage noir dans un matin vaseux. Je pensais m’éveiller dans un printemps lumineux ayant rêvé tardivement dans la nuit d’une bonne nouvelle, d’une grande nouvelle. Je me voyais déjà enchaîner les cocas, flurter avec la stratosphère, dormir dans de beaux draps, danser sur les plages de l’autre hémisphère. Inondé de ma joie proprement inventée je me jette dès mon réveil sur mon portable qui plus tôt sonnait. Trois nouveaux messages et une sacrée douche froide. Oui oui maman, tout se passe bien, mais je ne peux pas vraiment retenir la larme qui coule déjà sur ma joue quand le cumulonimbus au dessus de ma tête pleure que mon été s’évapore d’un coup. Je suis Pierrette. Adieu cocas, veaux, vaches, draps, cochons, plages d’une autre latitude…je titube.
Et quoi maintenant ! Ce blog qui était ouvert pour l’occasion de mon expérience de personnel commercial navigant étudiant n’a plus vraiment raison d’être…
Stand by… jusqu’à rebondir !